lundi 25 janvier 2010

Le 25 janvier 2010
Lundi matin, lendemain d’un weekend de fou. Ce qui se passe avec le marché immobilier de Montréal est…difficile….Je m’explique mais d’abord laissez-moi vous parler des visites que nous avons fait. Pour une propriété que nous avons à vendre, en une seule journée nous avons eu 20 visiteurs, des rendez-vous au 15 minutes, pour un condo, 2e de duplex, en partie à rénover mais en bonne condition et bien situé. Avec des acheteurs, j’ai visité un duplex converti en cottage, maison de ville sur 2 étages avec sous-sol semi-fini. Sur ce duplex, de samedi à dimanche, il y eu autour de 40 visiteurs. Le duplex demande certains travaux de finition esthétique, il est sur une rue relativement bien située et il semble en bonne condition. En sa faveur, c’est une unifamiliale, avec grande cour côté ouest, sous-sol, et stationnement. Dans les deux cas, le prix demandé ést justifié par des études de comparables bien préparés et documentés. Alors pourquoi cette réponse, cette quantité déséquilibrée d’acheteurs. Est-ce que les taux d’intérêts très bas expliquent à eux seuls cette disparité entre le nombre de maisons disponibles et le nombre de gens qui veulent acheter? Ou est-ce également un problème de planification urbaine dans la construction, l’effet d’une concentration de condos types en trop grand nombre et pour lesquels la demande est, j’ose dire, ordinaire. Si des gens comme mes clients qui veulent vendre leur propriété pour changer de type de maison ne peuvent trouver ce qu’ils recherchent ils ne pourront mettre en vente leur propre maison pour laquelle il y a une forte demande.
Le cercle vicieux, à Montréal nous en sommes là. Comment faire une brèche dans le cul de sac où on se trouvent tous. Comment ouvrir la valve et mettre sur le marché des produits que les gens recherchent. Hors, puisque les gens recherchent surtout des produits usagés mais rénovés, à cause de leur charme et leur cachet, il sera difficile de demandé aux entrepreneurs en construction de construire du vieux de qualité! Et ils me disent que ce ne serait de toute façon pas suffisamment rentable que de construire une unifamiliale sur un terrain qui pourrait en recevoir 8. Alors je vois le problème autrement. Je pense que l’immobilier de Montréal a gradué depuis quelques années au stade du ‘European Dream’ ( Comme le American Dream version vieille Europe). Il y a 20 ans on se contentait de mettre la main sur un immeuble pour investissement, pour cesser d’être locataire, pour nous assurer d’un revenu supplémentaire, pour pratiquer nos talents de bricoleur-rénovateur. Cette génération veut maintenant autre chose. Elle désire grand, solide, la tranquilité (insonorisé) l’indépendance! Un produit disponible en banlieue. Mais qui veut perdre les avantages de vivre proche du centre? Pour les plus jeunes, les critères sont espace, qualité, pas de rénos à faire, possibilité d’expansion (enfants à venir) pas de charges administratives (pas de locataires à problème). Nos plex, en général, si ils sont rénovés commencent à dépasser les 600,000$.! Ce n’est plus le même environnement immobilier mais on continue d’y appliquer les vieux critères. Va falloir trouver une solution car je crois que nous toucherons le mur de façon importante bientôt, à moins que les propriétaires actuels ne décident tous d’aller vivre à Chibougamau. Ce qui serait étonnant!
En avant les braves!
Carol Jarry
Agent immobilier agréé et gestionnaire
Les opinions exprimées par l’auteur sont informelles et n’engagent en rien le courtier la Capitale du Mt-Royal, le Réseau la Capitale, l’équipe BaroletJarry ni les membres de son équipe. Ces commentaires sont partagés gratuitement et ne peuvent être utilisés pour des fins de preuves ou de faits.

3 commentaires:

  1. Qu'est-ce au juste que le «European Dream»? Le confort américain avec un supplément d'âme? Tu m'expliqueras en détail...
    Maintenant, résumons la chose: trop de demande pas assez d'offre ferait en sorte que ceux qui voufraient vendre hésiteront à la faire devant le manque d'offre? C'est ce que tu sembles laisser entendre...
    Moi qui n'est pas ton expérience, je pose la question: n'est-ce pas ce qui caractérise un marché de vendeur? Et rien ne dit que ce marché perdurera éternellement. Autrement dit, le «cul de sac» auquel tu fais références n'est qu'une route sinueuse qui débouchera tôt ou tard sur le l'avenue des acheteurs (par exemple, on pourrait considérer qu'un marché d'acheteur (tendance inverse) adviendra après une remontée des taux d'intérêt...
    Voilà pour l'heure, ma réflexion...
    Autrement, et sur tout autre sujet, bravo et féliciatation pour votre blogue et sachez que j'aime beaucoup votre photo qui coiffe le titre...
    amitiés, Patrice D.

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  2. Bonjour Carole et Ginette,

    Vous soulevez la une très bonne question concernant le marché immobilier actuel. Je me suis plusieurs fois demandé comment sommes nous arrivés à un marché si pauvre en inscription est si riche en acheteur. Ma théorie sur ce point est bien sure d’un point de vue hypothécaire. Si on revient au mois d’octobre 2008, le taux 5 ans fixes était à 5.85%. Au mois de janvier 2009 le taux est passé à 4.64%. 1 an plus tard, nous sommes à 3.89%. En un an et 3 mois le taux a baissé de 1.96%. Pour vous donnez une idée, sur une hypothèque de 100 000$, une différence de 1.96% représente une diminution de 110$ du paiement mensuel. Selon moi, cette situation a permis d’écouler rapidement les inscriptions. A présent, l’enregistrement des nouvelles inscriptions ne répond pas assez rapidement au marché des acheteurs qui veulent bénéficier des taux historiquement bas. Une autre conséquence des taux bas est l’apparition de nouveaux acheteurs qui au par avant n avaient pas les moyens pour des mensualités avec un taux à 5.50%. Je pense que ce sont ses facteurs qui contribuent à la pression qu’on ressent sur le marché actuellement. Comment expliquer qu’il n y ait pas plus d’inscription? Peut être qu’il est encore un peu trop tôt dans notre début d’année et que les inscriptions sont à venir!! Conclusion, qui vivra verra!!!!
    Bonne réflexion!!
    julien chaumont

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  3. p.s J'abonde dans le sens de M. Chaumont.

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