samedi 23 janvier 2010

Le 23 janvier 2010
Aujourd’hui, une de mes clientes m’a dit qu’à Sherbrooke un porte-parole de la Régie du Logement aurait avisé les locataires de ne pas accepter une augmentation de loyer de la part des propriétaires parce qu’à Sherbrooke, cette année, il y a eu réduction des taxes foncières. Je voudrais dès le départ préciser que je ne suis pas pour les augmentations injustifiées et que je suis consciente que les salaires n’ont pas suivis l’augmentation du fardeau d’endettement des gens. Mais que fait-on du fardeau des propriétaires ? Faisons le point sur certaines distinctions. Tout comme tous les entrepreneurs en construction ne sont pas tous des voleurs il en va de même pour les propriétaires. De plus, il y a une grande distinction à faire dans le type de bâtiment à revenus étudiés. La différence de gestion et d’impact sur le revenu qu’impose un duplex versus un 12 logements est très grande, assez pour appartenir à une classe de propriétés à part entière, soit la propriété à propriétaire-occupant. Une famille habite un rez de chaussé, par exemple, et loue 1,2,3 ou 4 logements, habitation résidentielle avec logements locatifs. Tout les reste, la SCHL considère être habitation de type commerciale (pour fin de financement) Alors qu’il y a 20 ans, un propriétaire achetait une maison à revenus afin d’arriver à un coût d’occupation des lieux de la moitié de sa valeur en loyer, c‘est à dire qu’on considérait normal d’acheter si on finissait par payer la moitié de ce que vaudrait le logement s’il était loué, aujourd’hui les acheteurs acceptent de payer 1/3 de plus que la valeur locative de ce même logement. Tout un changement n’est-ce pas? Ce calcul est le résultat de l’ensemble des frais pour occuper le dit logement soit capitale-intérêts, taxes, assurances. L’énergie (chauffage, hydro…) n’est pas comptabilisé à moins que le chauffage soit inclut dans les baux. Alors, à moins d’avoir habité sur une autre planète depuis 10 ans, tout le monde sait à quel point ces frais ont augmentés depuis et que les propriétaires ont plus que leur part du gâteau à payer, en plus d’y avoir injecté la totalité de leurs épargnes. À ce jour je n’ai jamais eu d’acheteur qui avait gagné la loterie. Une succession parfois, mais pas plus. Bon , je ne veux quand même pas vous tirer des larmes de compassion juste partager avec vous le fruit de mes rencontres avec des gens bien intentionnés qui veulent tout simplement vivre dans un endroit avec de la gueule. Plus souvent qu’autrement, à Montréal, les maisons avec de la gueule sont des maisons âgées avec des logements. Alors faut faire avec! Voilà pourquoi il faut engager l’aide des locataires pour aider à amortir des frais d’habitation partagés par tous. Les acheteurs assument leur choix et les locataires assument les leurs. Tous c’beau monde méritent respect et coopération. C’était la minute philosophique de la semaine, promis qu’elle ne reviendra pas trop souvent.
En avant les braves!
Carol Jarry Agent immobilier agréé et gestionnaire Les opinions exprimées par l’auteur sont informelles et n’engagent en rien le courtier la Capitale du Mt-Royal, le Réseau la Capitale, l’équipe BaroletJarry ni les membres de son équipe. Ces commentaires sont partagés gratuitement et ne peuvent être utilisés pour des fins de preuves ou de faits.

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