lundi 18 janvier 2010

18 janvier 2010
Aujourd’hui est un jour d’angoisse car ce matin je me rends à la cour des petites créances afin de connaître le jugement d’une plainte que j’ai portée contre un inspecteur en bâtiment en 2006. Voici la courte histoire d’un petit drame pénible et coûteux.
Le 28 juin 2006, suite à l’acceptation d’une promesse d’achat pour un superbe rez-de-chaussé du Plateau où les acheteurs étaient représentés par un agent d’une autre bannière, nous nous retrouvons au jour de l’inspection en bâtiment. Pour la vérification des fondations, l’inspecteur devait accéder au sous-sol de service par une trappe au plancher du petit hall d’entrée de la maison. Une situation que nous connaissons bien dans nos vieilles maisons. L’inspection avait commencé quelques heures auparavant mais rendu à l’étape de la fondation j’ai dû m’ absenter des lieux pour aller chercher des documents pertinents qui avait été demandés .À mon retour, la porte n’était pas fermée à clef et en franchissant le seuil je me suis retrouvée devant un trou béant, je n’ai pas pu me retenir et donc j’ai piqué du nez dans le trou et j’ai heurté le pourtour du plancher de bois-franc de plein fouet. J’ai entendu le craquement des os de mes côtes et le souffle complètement coupé, je me suis retrouvée le corps à moitié dans un trou et l’autre moitié dans l’embrasure de la porte. Je crois que ce sont les gens qui accompagnaient les acheteurs qui m’ont sorti du trou, je n’en ai pas souvenir. Mais je souviens que l’adrénaline a pris le dessus et que j’ai complété l’inspection. Après, à l’hôpital, on me confirmera des lésions à la cage thoracique et une élongation de la jambe.

Voilà le résumé de l’accident. Je passe sur les conséquences de cet incident sur mes vacances estivales et sur la déception de mes proches qui comptaient sur moi. Enfin, là n’est pas le sujet de ma rubrique d’aujourd’hui. En fait, lorsque les nouvelles de mon accident se sont transmises, j’ai reçu l’appel de deux agents qui m’ont parlé d’une expérience similaire qu’ils ont vécue. Au bout de quelques jours j’avais entendu parler d’au moins trois accidents de ce genre à se produire dans des circonstances semblables, soit des chutes dans les trappes de plancher menant au sous-sol de service. J’ai rapidement conclu qu’il était nécessaire d’apporter une amélioration importante concernant la sécurité des lieux lors d’inspection en bâtiment. Souvenons-nous qu’il existe des règles de sécurité même pour les plus petits des chantiers de construction et les accès résidentiels alors pourquoi négliger ces règles de base sous prétexte que ce n’est qu’un exercice par un entrepreneur privé dans une transaction immobilière. Les assurances résidentielles n’assurent pas les acheteurs qui iraient, par exemple, sur un toit pour accompagner l’inspecteur ou qui se blesseraient lors de la descente dans un sous-sol. L’inspecteur est assuré dans l’exercice de ses fonctions, pas les acheteurs ni les agents. De plus, cet accident n’est pas couvert par la CSST car les agents sont travailleurs autonomes, sans filet de protection contre la négligence ou l’oubli.

En avant les braves! …Avec précaution !

Carol Jarry Agent immobilier agrée et gestionnaire (en pleine forme)
Les opinions exprimées par l’auteur sont informelles et n’engagent en rien le courtier la Capitale du Mt-Royal, le Réseau la Capitale, l’équipe baroletjarry ni les membres de son équipe. Ces commentaires sont partagés gratuitement et ne peuvent être utilisés pour des fins de preuves ou de faits

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