lundi 8 juillet 2013

Tragédie régionale, affectant tous.

Je suis incapable de ne pas me prononcer sur le dégât monumental de la tragédie de Lac-Mégantic. J'ai eu l'opportunité de découvrir cette région depuis quelques mois et je suis sidérée par ce que j'ai vu ce weekend.
Le village de Lac Mégantic présentait à mes yeux une des perles rurales du Québec-sud.
Pas encore estropiée par le développement sauvage, le centre-ville à hauteur humaine permettait de s'y sentir accueilli même comme passant occasionnel. Les immeubles anciens étaient non seulement encore présents mais faisaient la preuve du bon goût des résidents par leur esthétisme et fonctionnalité. Je me disais 'chapeau à Lac Mégantic ' pour avoir garder encore le 'Korvette' magasin général, endroit mythique de magasinage à rabais avant que la 'mondialisation' ne vienne détruire toute saveur locale.
Les gens semblaient 'naifs'  de sincérité et de chaleur humaine. Mais voilà que cet incident vient touché au plus profond de notre 'ruralité' nationale des gens qui ont fait le choix de s'exclure de la 'course folle des grandes villes sans coeur' pour privilégié un rythme humain, accessible et partageable.
S'il s'avère que cet incident fut causé par l'avidité d'entreprises ou par négligence humaine, il serait impardonnable alors qu'au nom de notre société et de sa survie à titre honorable de gens de bonne foi et de gros bon sens, de ne pas obliger les correctifs nécessaires, non seulement aux exigences techniques que cela nécessitera mais aussi à la profonde remise de l'avant de la valeur humaine versus la valeur économique de notre société.

Je joins mes collègues courtiers immobiliers de la grande région de Montréal, pour envoyer à tous les collègues de la région du Lac Mégantic et de l'Estrie nos pensées les plus sincères de rétablissement rapide et notre coeur vous suivra tout au long du parcours devant vous.

Carol




lundi 29 avril 2013

Dans chaque mauvaise nouvelle se cache...de l'espoir.

Un ralentissement vous dites?  On m'a posé cette question tellement souvent ces dernières semaines que je me suis dit qu'il valait la peine que j'en parle.
Plusieurs raisons sont sur le banc des accusés; les courtiers immobiliers, les spéculateurs, les constructeurs de condo mais la platte réalité qui se démarque dans nos statistiques est que le jour ( 1er juillet 2012) où le gouvernement fédéral a mis en place les nouvelles modalités de financement hypothécaire de la SCHL, soit un resserrement de l'amortissement à 25 ans et une approbation obligatoire sur un terme de 5 ans, le marché a fait une halte.
En contrôlant le potentiel d'achat des premiers acheteurs on les a tout simplement éliminé de la possibilité d'acquérir une première propriété, qui est souvent une copropriété ou un condo. Cet arrêt bloque les propriétaires actuels de condo d'accéder à une deuxième propriété qui répondrait mieux à leurs besoins grandissants. Vous trouvez normal vous que, dans un baby-boom comme connait actuellement la province, il y ait simultanément un ralentissement du marché immobilier? Dans l'histoire de notre pays, voir du continent, lorsqu'il y a eu augmentation des naissances il s'en ait suivi une augmentation de l'activité immobilière. Ah mais pas ici! Ici on veut s'assurer que nos jeunes ne vivent pas un surendettement. Alors on les condamne à rester locataires. Personne pourtant ne parle de l'endettement des cartes de crédits, gonflé par des achats de technologies, de bébelles de toutes sortes, du désir d'avoir à 30 ans ce que les parents ont pris 50 à obtenir.
Je vous entend d'ici me traiter de vieille fille avec mes vieilles salades, comme dit ma mère. Mais n'empêche qu'on a l'impression de ne jamais adresser les vrais problèmes de peur d'offusquer quelqu'un. Alors je me demande qui gagne à encourager l'abstinence immobilière? Les propriétaires de logements insalubres qui ont du mal à remplir leurs coffres?  Les institutions financières qui gagnent à encourager l'utilisation des cartes de crédit?
Ouf, je ne me ferai pas d'amis aujourd'hui. Mais qu'importe, il est temps que l'on dénonce cette attitude de vieille argent qui dit que seuls les biens nantis peuvent acquérir une propriété et que le gouvernement est mieux placé que vous pour vous dire comment amortir vos paiements.  La dernière fois qu'il y a eu des reprises de finance garanties par le gouvernement c'était  il y a de cela plus de 10 ans. Les taux d'intérêts de l'époque frôlaient les 8% et 9%.  Nous ne sommes pas là et les revenus de jeunes gens qualifiables n'ont jamais été aussi hauts.  Alors, laissez-les vivre!

jeudi 25 avril 2013

Pardonnez moi mais je ne comprends pas. Voyez-vous, dans le cadre de mon travail je me dois d'être pro-active et pour ce faire je parle à des dizaines de gens chaque semaine. Des propriétaires-vendeurs principalement, qui font l'exercice de vendre leur propriété par eux mêmes, sans courtier. Au cours de notre conversation je leur demande si le prix qu'ils ont fixé pour la mise en marché est selon ' la valeur marchande' ou  a t-il été réduit pour compenser du fait qu'il n'y aura pas de frais de services de courtage applicables. Leur réponse est devenue carrément systématique; ' le prix a été fait en fonction de la valeur marchande de notre quartier et du type de propriété que nous vendons!'
Vous direz que ceci n'a rien d'étonnant, il y a sans doute plusieurs façons de produire un rapport de valeur marchande mais voici ce qui me laisse perplexe; pourquoi alors est-ce qu'un acheteur serait intéressé à acheter une propriété à un prix avec service de courtage mais sans service de courtage?
Je suis d'avis que les gens ne sont pas, en général, si niaiseux. En fait, je me doute que les acheteurs doivent se dire que le prix est trop élevé compte tenu de la nature de la vente. N'est-ce pas en fait un peu comme acheter une propriété sans garantie légale, puisqu'il n'y a pas d'intermédiaire réglementé pour vérifier les infos et tout le tralala?
Alors, j'ai poussé la recherche un peu plus loin pour m'apercevoir que très souvent les acheteurs recherchent justement ce type de propriété afin de négocier davantage le prix offert et profiter de la position affaiblie du vendeur, seul avec son produit, sans intermédiaire pour apporter les preuves de l'argumentaire.
Donc, conclusion, lorsqu'une vente est conclue sans courtier professionnel, le prix ressemble de près à celui d'une vente, à mi-chemin entre le courtage et sans courtage mais sans service et sans garantie de transaction. Des fois, je me dis que le prix payé est peut-être un peu trop cher dans ces conditions. Surtout quand on sait que plusieurs transactions hors courtage finissent dans les bureaux d'avocats.
Enfin, il y aura toujours des gens qui ne voudront jamais courir ce risque.