mardi 13 avril 2010

Les fondations sensibles à la moisissure.

Le 13 avril 2010

Le Québec a eu son lot de soucis concernant l’économie d’énergie dépensées dans et par nos habitations. Durant la grande crise d’énergie de 1976, les spécialistes en énergie ont convaincus les propriétaires de maisons existantes d’ajouter un matériau d’isolation de l’époque, la mousse d’urée-formaldéhyde, la miuf! On connait la suite. Subséquemment, on a convaincu les propriétaires que les fondations giclées à la mousse isolante auto adhésive étaient une réponse adéquate et efficace pour isoler les fondations. C’était vrai dans la mesure où la fondation avait été au préalable hydrofugée par l’extérieur et que la semelle de la fondation était accompagnée d’un drain français pour capter les eaux de surface et les acheminer vers les égouts. Mais on a appliqué cette technique sur des bâtiments usagés qui n’avaient pas ces éléments extérieurs qui gèrent l’eau de surface. Hors, une fois que la fondation est isolée de façon étanche par l’intérieur où peut bien aller toute cette eau qui s’infiltre quand même dans la fondation? Puisque le béton est un matériau poreux, l’eau et l’humidité frayent leur chemin et se buttent à l’isolant. Celui-ci empêche l’air ambiant de venir assécher l’humidité de surface intérieure et le résultat se fait sentir, des fois littéralement, des années plus tard quand la fondation s’effrite par cause de moisissure.
Il y a une expression américaine qui me plait beaucoup et qui fait référence à une sagesse de savoir-faire que nous perdons avec le temps. ‘If it ain’t broken, don’t fix it’. S’il n’est pas brisé pourquoi le réparer? Nos vieilles maisons ont été conçues de façon à ce qu’elle respire. Comme le yoga, elles doivent respirer pour atteindre une qualité d’air convenable. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les parois extérieures du bâtiment où on retrouve le mur de brique, un pouce d’air, la surface de parement et les éléments de structures verticales (montants et poutres). Ce vide d’air est l’élément d’isolation le plus précieux d’une vieille maison car c’est par là que la maison respire. Elle y abandonne son humidité accumulée par l’intérieur et la fait assécher par la circulation de l’air du bas vers le haut l’été et du haut vers le bas l’hiver. Sans ce facteur de ventilation hyper-important dans nos constructions, tout devient source de problèmes; accumulation d’humidité, difficulté de chauffage, etc. Dites-vous que 80% de l’énergie utilisée pour chauffer une pièce sert d’abord à assécher cet air ambiant de son humidité et ensuite à le réchauffer. Dans les maisons de constructions pré-drain agricole ( années 60), pour sauver sur le chauffage, ouvrez les fenêtres une heure par jour l’été, au moins, et jusqu’à quinze minutes l’hiver, même par temps froids. Vos frais énergétique diminueront et vous serez très confortables. Et n’ajoutez rien de ce qui n’y était pas au départ si la coquille extérieure n’est pas étanche!

En avant les braves!

Carol Jarry
Agent immobilier agréé et gestionnaire

Les opinions exprimées par l’auteur sont informelles et n’engagent en rien le courtier la Capitale du Mt-Royal, le Réseau la Capitale, l’équipe baroletjarry ni les membres de son équipe. Ces commentaires sont partagés gratuitement et ne peuvent être utilisés pour des fins de preuves ou de faits.

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