mercredi 29 février 2012

Lettre ouverte à M. Maxime Bergeron,Les Affaires, cyberpresse.ca

M. Bergeron, vous avez publié non moins de deux articles sur les courtiers immobiliers en moins de deux mois et, à part une attention historique que vous nous accordez en si peu de temps, j'ajouterais que, franchement, votre jupon dépasse. Vous avez choisi de sous-entendre que les courtiers sont mal outillés pour leur travail ( voir article sur les nouveaux formulaires) et sont incapables de passer un examen à plus de 35% de taux de réussite car ils ne sont pas formés ( voir article 28 fév'12). Vous négligez volontairement de parler que le Québec est la seule province au Canada à s'être donné une loi sur le courtage immobilier qui fait en sorte que les consommateurs ont plus de protection en faisant affaires avec un courtier immobilier qu'avec la plupart des intervenants commerciaux, politiques ou autres de la province. Les courtiers ont une obligation de vérification et de transparence qui n'est pas enviée par certains groupes qui ont plutôt avantage à ne pas tout dire. Les nouveaux formulaires seront des outils extraordinaires qui permettront une plus grande clarté de documentation. Les courtiers attendent ces formulaires depuis plus de un an avec impatience et les consommateurs seront d'autant plus gagnants. Voilà un fait qu'un journaliste aurait pu choisir de mentionner. Un autre fait, 35% des aspirants courtiers échouent à leur examen. Bravo! Qu'auriez-vous pu dire si 100% des aspirants réussissaient? Il est tout à fait normal que des gens qui n'ont pas pris la peine d'étudier et de suivre la formation ne réussissent pas un examen. Dites-moi M. Bergeron, auriez-vous souhaiter le contraire? Je suis heureuse de constater que le système actuel fonctionne ainsi. Pour ma part, ce n'est qu'à la suite de mois d'études que j'ai pu obtenir mon permis et ensuite me faire dire par la directrice d'agence de l'époque que je ne savais rien et que je devais être accompagnée par un courtier d'expérience pour un certain temps afin de m'assurer de ne pas faire d'erreur grave. Cette situation est exactement la même pour les courtiers sur le terrain. S'ils sont là, c'est que l'OACIQ, l'organisme qui protège les consommateurs en matière de courtage estime que le détenteur du permis de courtier possède la formation nécessaire pour faire son métier sans être un danger publique. Alors parlons des vrais dangers, sans cette fois noyer le poisson. Je pense qu'un acheteur qui achète une maison sans courtier se place potentiellement en danger . Je pense qu'un vendeur qui vend sans courtier se place potentiellement en danger. Je pense qu'il y a des forces économiques qui veulent que les courtiers laissent la place au développement de l'espace web de ventes de gré à gré. Je pense que ces forces ciblent particulièrement les gens qui ont un faux sentiment de sécurité car ils sont adeptes de l'internet. Je pense que M. Lincoln avait raison quand il a dit' on peut tromper toutes les personnes, quelques fois. On peut tromper quelques personnes toutes les fois, mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps.' La vérité viendra à voir le jour et ce jour, j'y serai.

1 commentaire:

  1. j'aime vraiment ta plume ma chère Carole, ahh si j'avais ce talent foudroyant !! bravo,, il a ce qu'il mérite ! Monik

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