mercredi 1 février 2012

Statistiques...ou comment se retrouver dans tous les chiffres.

La semaine dernière j'ai assisté à une conférence sur les perspectives du marché immobilier au Canada en 2012. À cette occasion j'ai eu le plaisir d'entendre des conférenciers chevronnés, spécialistes en matière de financement et d'étude des statistiques de la SCHL et de la Banque du Canada. Voici un bref résumé de leurs exposés.
Les canadiens sont endettés à 153% de leurs revenus. Les québécois le sont à 122%. Le ratio entre le prix d'achat des propriétés et leur revenu typique familial est très semblable à ce qu'il était il y a 60 ans! On nous explique clairement que le revenu à l'époque permettait des achats selon les barêmes établis par les institutions financières à l'époque, donc il y avait comme aujourd'hui le besoin par les banques de protéger leurs investissements en prêts hypothécaires en fonction du calcul du risque. Les revenus ont augmenté et les intérêts ont chutés, le ratio a donc demeuré le même pour une acquisition de 120,000$ à 12% que celui fait aujourd'hui à 350,000$ à 2,99%!
Alors pourquoi accuser l'immobilier des torts du surendettement. Je ne prétendrai pas détenir une réponse mais plutôt citer en exemple l'expérience suivante; il y a quelques temps j'ai voulu profiter d'une vente d'ordinateur dans un magasin de grande surface. Pour y arriver, il fallait que j'accepte de mettre mon achat sur leur carte de crédit de magasin. L'achat était de 2,100$ en tout mais la caissière m'a invité à remplir un très bref questionnaire, directement à la caisse et en quelques secondes on m'a remis une carte de crédit avec une marge à 10,000$! Je lui ai dit que je ne voulais que le crédit requis pour faire l'achat de l'ordinateur en solde et ainsi profiter de la promotion. Elle m'a répondu que l'approbation était faite depuis sa caisse et qu'elle ne pouvait pas faire de modification de crédit accordé directement de celle-ci. Que je devais maintenant écrire au bureau centre de la chaîne pour demander une modification.
Vous avez compris que je n'ai pas fait ce changement le jour même et que plusieurs semaines se sont écoulées avant que je n'y arrive,car comme vous sans doute, mon horaire a fait en sorte que j'ai remis plusieurs fois cette tâche non urgente.
UN exemple qui se répète à coups de milliers sur l'ensemble des techniques pour fidéliser les consommateurs et, quelques petites années plus tard, l'ensemble de la population est surendettée. Personne n'ose s'attaquer aux commerces et à leurs pratiques en période récessionnaire. On va plutôt choisir de faire les manchettes avec des grandes lignes dans lesquelles les médias ont la liberté de mordre à pleines dents.
Heureusement, les consommateurs savent faire la différence et le calcul des priorités dans leurs achats!
En té cas.

Comme toujours vos opinions et-ou commentaires sont plus que bienvenus.

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