jeudi 27 septembre 2012

Accéder à la propriété en 2020 : mission impossible?

Voici un article paru aujourd'hui sur le site Argent de Canoë:



Une étude de Ratesupermarket.ca prévoit un scénario catastrophe pour les premiers acheteurs en immobilier. D'ici 2020, le site projette que le prix moyen des propriétés aura dépassé le demi-million.
Claudia Néron
Argent
Une étude de «Ratesupermarket.ca» prévoit un scénario catastrophe pour les premiers acheteurs en immobilier. D'ici 2020, le site projette que le prix moyen des propriétés aura dépassé le demi-million de dollars. Dans ce contexte, un jeune diplômé devrait économiser pendant plus de 10 ans pour mettre de côté la mise de fonds minimale.
Selon les conclusions de l’étude «Can Canadians Afford the Future?», si la tendance actuelle se maintient, le prix moyen des propriétés au pays passera de 350 192$ à 533 008$ d’ici 8 ans au Canada. Au Québec, le prix moyen augmenterait de 81 %, passant de 270 000$ à 491 000$. (Photo: Agence QMI)
Le site indépendant de comparaisons de produits financiers, tels que des hypothèques, base ses prévisions sur la hausse moyenne du prix des propriétés au cours des 20 dernières années. Selon la SCHL, celle-ci a frôlé les 5% entre 1991 et 2011.
Selon les conclusions de l'étude «Can Canadians Afford the Future?», si la tendance actuelle se maintient, le prix moyen des propriétés au pays passera de 350 192$ à 533 008$ d'ici 8 ans au Canada. Au Québec, le prix moyen augmenterait de 81 %, passant de 270 000$ à 491 000$.
Ainsi, pour un diplômé universitaire moyen gagnant un salaire annuel de 39 523$, la durée nécessaire pour économiser la mise de fonds de 5%, tout en remboursant un prêt étudiant, serait de 12 ans.
Est-ce un scénario plausible? Non, selon Hugo Leroux, courtier hypothécaire et président d'Hypotheca.
«Je n'y crois pas du tout, pour que le prix moyen des maisons se rende jusque là, il faudrait que les salaires bondissent ou que les taux hypothécaires demeurent au plancher jusqu'en 2020. Autrement, le pouvoir d'achat des ménages ne permettra pas qu'une telle hausses de prix se concrétise.»
Déjà, les trois dernières phases de resserrement des règles hypothécaires pour limiter la surchauffe du marché immobilier d'Ottawa aurait réduit de 25 % le pouvoir d'achat des premiers acheteurs, selon M. Leroux.
«Ça signifie que les jeunes se qualifient pour des emprunts hypothécaires moins élevés et ils doivent choisir des maisons moins grandes, ou encore plus éloignées des grands centres comme Montréal.»
Selon les derniers chiffres de l'Association canadienne de l'immeuble, le nombre de transactions immobilières a connu une baisse de 5,8% entre juillet en août. Juste après que le fédéral ait fait passer la période maximale d'amortissement des prêts hypothécaires de 30 à 25 ans.
Ce léger ralentissement des ventes au pays n'a toutefois pas eu d'impact baissier sur le prix moyen des propriétés qui a augmenté de 0,3% sur un an.
Dans ce contexte, Hugo Leroux questionne les intentions du site Ratesupermarket.ca : «ça me semble une étude pour faire peur aux jeunes et les pousser à acheter une propriété plus rapidement que prévu.»
De son côté, le président d'Hypotheca ne croit pas à une hausse fulgurante des prix des propriétés, ni à une baisse marquée.
«Il ne serait pas impensable de voir les prix bouger d'entre 0 et 4% au cours des prochaines années. Pour ce qui est d'une baisse, historiquement, ça ne s'est presque jamais produit. Je crois plutôt qu'on pourrait se retrouver à un plateau avec des prix qui stagneraient pendant un certain temps.»


http://argent.canoe.ca/lca/financespersonnelles/immobilier/quebec/archives/2012/09/acceder-propriete-2020-missible.html

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