samedi 25 septembre 2010

La circulation automobile et les valeurs immobilières.

Quel été splendide nous avons eu n'est-ce pas? J'ai eu la chance de le passer à ma résidence des Cantons de l'Est. Je me suis promenée partout dans la région de Sherbrooke et un des premiers constats que j'ai fait a été de remarquer la qualité, la courtoisie et le caractère décontracté des automobilistes de la région. Attention, rien n'est parfait nul part, il y a toujours de jeunes fous qui conduisent trop vite dans des rues résidentielles ou des 'plus vieux' qui cherchent la route entre le par-brise et le volant. Mais je parle ici d'une attitude prédominente à l'effet que la route est partagée et que les quelques dixièmes de secondes additionnelles prises pour laisser sortir devant soi une voiture d'un stationnement coûte moins cher en stress que de s'obstiner à le coller au fesse et claxonner! Voilà pour ma montée de lait. Mais notre attitude générale sur les routes du Québec et particulièrement à Montréal ( et n'oubliez pas que je conduis ici depuis 1976!) obligent les gouvernements locaux et provinciaux à re-penser les accès et modifier des parcours. Ces modifications se font sous le coup d'une colère montante de la part des habitants et se feront, je le crains, sur le dos de propriétaires d'immeubles. Par exemple, la rue Masson, entre de Lorimier et St-Michel deviendra une rue piétonne à compter du printemps prochain. Les autobus devront circuler vers l'est sur la rue Dandurand et vers l'ouest sur la rue Laurier. Ces deux rues sont à peine assez larges pour permettre la circulation automobile existante. Les propriétaires de maisons de ces rues verront le niveau de bruit augmenter sensiblement. À chaque 2 ou 3 coins de rue, des restrictions de stationnement pour l'arrêt d'autobus ( en plus du bruit infernal que cause un autobus sur son départ) seront désormais une réalité embêtante. La circulation générale sera augmentée pour les accès à Iberville et St-Michel. Déjà les camions de livraisons, et je parle ici de gros camions, passent aux petites heures du matin sur des rues tranquilles pour accéder aux commerces de la promenade. Ce phénomène ne pourra qu'aller en s'accentuant n'ayant pas d'accès à la rue Masson de jour.
Attention, le Plateau aussi se dote de modifications importantes. La rue Christophe-Colomb circulera vers le nord entre St-Joseph et Laurier (!). La rue de la Roche, jadis à 2 voies, est maintenant réduite à une seule, St-Denis est déjà hypothéquée par les camions de livraison et de Lorimer est allourdie depuis des siècles par la sortie du pont Jacques-Cartier. Alors, je veux bien que l'on veuille changer les habitudes des automobilistes en les forcant à emprunter les transports en commun mais à quand les améliorations de ces transports qui feront en sorte que ce sera un choix viable de le faire. Nous ne sommes pas encore Vancouver avec un système de transport enviable et, en attendant, les propriétaires des rues secondaires de plus en plus utilisées par les transports de tous genres se feront dire par des courtiers et des acheteurs potentiels que le niveau de bruit et de circulation de leur rues, jadis résidentielles tranquilles, fait en sorte que l'intérêt décline, et qui dit çà dit baisse des valeurs. C'est pas sorcier.
Je suis pour une amélioration de la qualité des déplacements pour les automobilistes, les piétons, les cyclistes, (que dire des chaises roulantes automatisées qui circulent dans la rue, n'avions-nous pas payer des milliers-millions de dollards pour descendre nos coins de rues pour celles-ci?) mais pourquoi faut-il toujours réagir en dégainant rapidement une solution à qui mieux mieux. Les automobilistes sont devenus les parias de la nouvelle décennie. Comme le fut les fumeurs dans les derniers. Au lieu d'insister que les fabricants de produit du tabac cessent de mettre de la cochonnerie ( je m'excuse auprès des cochons) dans les cigarettes qui empoisonnent nos citoyens, nous demandons aux automobilistes de prendre tout le poids de la responsabilité face à la polution et à la densité urbaine. Personne ne remet en question la sagesse de construire 100 condos dans un endroit où jadis vivaient que quelques dizaines de familles. Pointer du doigt un groupe a toujours été de la nature des humains. Hier c'était des minorités culturelles, aujourd'hui se sont les vilains automobilistes. Si je pouvais seulement profiter du système de transport, si celui-ci pouvait répondre à mes besoins de me déplacer fréquemment sur de courtes ou moyennes distances dans les même temps, ou a peu près, si les arrêts d'autobus étaient tous dotés d'abris confortables protégés du froid et de la pluie, je me ferais un plaisir de ne plus avoir la dépense d'une voiture, sa responsabilité financière étant un gaspillage éhondée! Pourtant c'est exactement ce que veulent les travailleurs de notre ville. Un transport confortable, fiable et adapté à notre climat.
Les élus nous répondent qu'ils ont gagnés leur élections parce qu'ils ont fait des promesses dans ce sens. Ils ont aussi promis de ne pas poser de gestes qui pourraient nuire aux valeurs d'un quartier. Ces nouvelles mesures répondent-elles à ces 2 critères? Pas sûr pantoute.

En avant les braves!????

Carol Jarry
courtier immobilier et gestionnaire

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